samedi 6 février 2016

À propos de Dieu


Salutations à vous !

Avant tout, je dois à nouveau vous présenter mes excuses pour m'être aussi longtemps absenté. Il se pourrait bien que j'ai battu cette fois-ci mon précédent record d'absence et cela me laisse quelque peu soucieux. Je me laisse envahir par d'autres occupations telles que la musique (entre autres, ma pratique du piano) et, depuis un bon moment, je traverse ainsi une période en laquelle rien ne m'appelle à reprendre la plume afin de poursuivre mes projets poétiques en cours. Du moins, pour le moment. Cela dit, j'ai quand même écrit tout récemment, animé par le désir de partager un point de vue important de mon écospiritualité, un texte de forme philosophique à propos de ma conception de Dieu, car j'aime en effet cultiver cette idée dans mon approche spirituelle du monde. Le voici :

Déjà, je ne conçois pas d'autre Dieu que Celui qui se fond dans la Nature (à savoir ici l'ensemble des êtres et des choses terrestres). Dieu est pour moi le principe d'une dimension parallèle intrinsèque à la Nature (en tant qu'étendue physique) et cette dimension qu'Il représente est le parfait reflet de tout ce qui résulte de nos rapports avec et parmi les êtres/choses terrestres. C'est ainsi que Dieu se regarde et se meut à travers nous, la sphère sauvage (faune, flore, eau, roche, air, etc...) et la sphère humaine (immobilier, mobilier, produits de consommation artificiels, etc...), et c'est selon les rapports que nous et ces deux sphères ont entre eux, les uns envers les autres, qu'il s'exprime des choses, certes complexes. Ces choses, prises ensemble et se rapportant à l'état d'une situation locale ou globale donnée, nous invitent à apprécier un résultat éthique plus ou moins positif selon la façon dont l'état de cette situation affecte notre espèce, les autres et nos environnements respectifs.

À l'image de quelqu'un qui se regarde dans un miroir et qui se voit affecté d'un visage plus ou moins perfectible, Dieu s'épanouit ou pâtit selon la façon dont l'état de la Nature l'affecte et cela se traduit donc nécessairement, dans l'étendue physique, par des expressions sur le visage de celle-ci. Des expressions auto-alimentées sous les sens de tout être doué de perception (quelle qu'en soit la forme), donc de tout être vivant ; de telle sorte que nous, la faune et la flore éprouvions les répercussions de tout ce qui résulte de nos rapports avec et parmi le monde vivant et non-vivant. Autrement dit, le monde vivant, en tant qu'il est doué de perception, est affecté par tout ce que lui renvoie le reflet de Dieu, c'est-à-dire l'état (du visage) de la Nature qui résulte de ce que nous faisons en son sein. C'est donc en fonction de ce que nous faisons dans la Nature, dans nos différents rapports avec elle et par lesquels on modifie son visage, que Dieu s'exprime en se regardant à travers elle (nous, la sphère sauvage et la sphère humaine), ce qui peut la faire aussi bien baigner dans des influences positives que dans des influences négatives, selon le résultat éthique atteint.

Ainsi, même si vous ne partagez pas ma conception de Dieu (que j'aurai très bien pu éviter d'invoquer si je ne voulais pas inspirer à de belles choses...), vous aurez quand même peut-être compris que nous sommes tous embarqués dans le même bateau et qu'une ou plusieurs personnes (jusqu'à tout le monde) ne pourront pas se voir accordées le pardon d'un quelconque Dieu (et encore moins leur place dans un au-delà merveilleux), d'autant moins si ces personnes y sont pour beaucoup dans la défiguration de la Nature. Au contraire, c'est la Nature toute entière (y compris nous, donc) qui en paiera (et qui en paie déjà) le prix ! Si, en effet, Dieu (Celui que je conçois) se manifeste dans la Nature par des expressions négatives en se regardant à travers elle, à savoir son autre Lui, et qu'Il abat ainsi en son sein de la peine, du malheur et de la haine de soi, c'est que la Nature est en train de s'auto-détruire et qu'elle n'épargnera aucun être vivant dans son processus. 

Voilà, il ne me reste plus qu'à conclure en vous invitant à trouver (et/ou à persévérer dans) une voie par laquelle la Nature pourrait se voir un jour peut-être esquisser pour le plus longtemps possible, sous les "yeux" du monde vivant de la Terre, le beau sourire qu'il lui manque à notre époque. À bientôt, chers lecteurs !