jeudi 6 juillet 2017

Ma poésie : Lignes de Conduite


LIGNES DE CONDUITE

Comme des véhicules
À moteur organique,
On avance, on recule
Et on prend des virages,
Parmi d’autres qui lancent
Eux aussi sur ces voies
Déjà tracées d’avance
Leurs carcasses roulantes.

Ils s’opposent en chauffards
À nos roues alignées
Le long de ces trottoirs,
Des barrières et des traits
Qui s’imposent à chacun
Pour pouvoir se conduire
Comme on soumet quelqu'un
Aux diktats d’un empire.

Mais ils n’en ont que faire
- Et ils ont bien raison ! -
D’obéir à l’enfer
Qu'on nous vend comme un rêve
Dans lequel on est libre
Tant qu'on se conduit « bien »,
Qu'on maintient l’équilibre
D’un système invalide.

Et ils n’en ont que faire
D’éviter la prison
Suite à quelques affaires
D’accidents de la route,
Y oublient qu'ils sont ivres
D’avoir bu trop l’amer
Puis s’éveillent, s’en délivrent ;
Mais le monde embouteille…

Quant à nous qui formons
Le cortège infernal
Des vignobles des monts
Et des grappes qu'ils soutiennent,
Moins on roule, plus on râle
De voir tous ces affronts
Souiller le sol « moral »
Des ignobles démons.

Roulons donc avec ceux
Qui ont foi en la vie
Face à ces champs de feu
À éteindre à tout prix,
Car garder son peu d’eau
Nous rend aussi coupable,
Au milieu de ces maux,
Que les plus responsables.

Mais ils n’en ont que faire
- Et ils ont bien raison ! -
D’obéir à l’enfer
Qu'on nous vend comme un rêve
Dans lequel on est libre
Tant qu'on se conduit « bien »,
Qu'on maintient l’équilibre
D’un système invalide.

Et ils n’en ont que faire
D’éviter la prison
Suite à quelques affaires
D’accidents de la route,
Y oublient qu'ils sont ivres
D’avoir bu trop l’amer
Puis s’éveillent, s’en délivrent ;
Mais le monde embouteille…

À ceux-là l’on dira
Qu'avancer peu à peu
Est ce qui conduira,
Pour peu qu'on soit unis,
Vers des voies plus prospères
Et frayées, dans l’effort
Ou l’amour d’une terre, 
Entre flammes et froids.

À ceux-là l’on dira
Qu'avancer vers ces voies,
C’est tracer de nos pas
Les plans d’un sol plus vert
Comme un calque au système
Qui doit tendre aux fonctions
D’intégrer ce qui sème
Le meilleur pour demain.
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Cédric (06/07/2017)


mardi 4 juillet 2017

Ma poésie : Ilahr


ILAHR

Papilles au nez
par faim de fleurs
désert volé
aux vies d’ampleur

Il arrosait ton champ
d’eau d’or en bord de mer
île sainte, été, temps
étais-tu avec lui ?

Ilahr était toilé.

Ilahr osait ton chant
d’odorants bords de mère
île-sein, tes tétants
et têtus avec, luis !

Papillonner
parfums de fleurs
des airs volés
au vide en pleurs

Ilahr est étoilé.
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Cédric (04/07/2017)


jeudi 22 juin 2017

Ma poésie : Les Fronts Solaires


LES FRONTS SOLAIRES

Scaphandriers d'océans feux
Un cendrier de soleils bleus
Plongeurs d'enfers trempant l'acier
Dans la lumière d'un bain vicié
De soufre dense et étouffant
D'amour meurtri de par les vents
Qui font la danse des diables au corps
Comme un volcan d'où jaillit l'or
D'un train Éden, et l'enrichit
De voyageurs et de cloués
Au nom d'un dieu qu'on doit louer
Soleil de plomb perçant les peaux
Comme une pluie d'or, d'oripeaux
Versant d'amour un sang rêveur
Ou bien les maux de ces pécheurs
Diables qui soufflent aux fronts solaires
De belles ombres à leurs mensonges
Dont les contours font la lumière
Sur ces longs axes auxquels on songe
Se perdant loin à l'horizon
Cette ligne d'où l'on espère
Un de ces jours fuir nos prisons
Au bout de ces chemins de fer.
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Cédric (22/06/2017)


mercredi 17 mai 2017

Le respect : entre tolérance et liberté

Le respect, c'est le point d'équilibre essentiel entre tolérance et liberté ; visons-le, nos voix sont des armes, levons-les en canon, allumons la mèche et frappons là où il doit être un brasier contre l'effroi plutôt qu'un gaz gardé trop sous pression, confiné dans son armure métallique aux fronts de quoi les dangers ne sont jamais loin. En ce jour dédié à la lutte contre l'homophobie, j'appelle à soutenir les victimes d'oppression systémique de toutes sortes et leurs proches en peine, de ceux de la tuerie d'Orlando (USA) à ceux de Tchétchénie, ainsi que ceux de partout ailleurs, actuels ou dans la mémoire du temps. C'est dire à quel point des boîtes de nuit aux camps de concentration, il n'y a qu'un pas de danse à faire, et surtout à condamner, à ne jamais nous permettre, à ne jamais suivre, à ne jamais soutenir. 

Le respect, c'est cet art de danser, de balancer comme il faut, entre tolérance et liberté, de se tenir les uns les autres à distance ou proximité, là où les pistes n'ont de fin que celle de ne jamais se fondre au noir, de ne jamais céder du tout d'ailleurs, ni aux appels des obscurs silences ni à ceux des bruits tapageurs, qui troublent, truquent, trompent, trahissent, le mouvement de ce grand train-train sociétal. En provenance d'un idéal de paix, ce dernier ne tient par conséquent qu'au respect, seul objet qui puisse le guider sur les rails d'un vertueux trajet vers ce qui sera sa station, perpétuelle et rêvée, dans l'harmonie d'un gracieux ballet. Mais j'ai bien peur qu'il faille aussi bien, voire plus qu'être optimiste en réalité, craindre que ce grand train-train sociétal se destine au contraire au chaos d'une danse macabre... Veillons !

lundi 1 mai 2017

LE VIEUX PACIFISTE

« Allons ! Ne cessons point d'attiser la violence des rapports dans le reflet, fragmenté en des parts d'opinion, d'un triste Corps qui nourrit celles-ci à ces fins de conflits toujours plus grands, plutôt que d'avoir le goût de redéfinir un reflet plus noble à ce Corps en plaçant la Vertu au cœur de ce grand projet !

Continuons de déchirer cette image en autant d'autres pièces à détacher de ce qui porte en soi le potentiel et la valeur d'une douce marche inspirant à nos enfants la sagesse d'accomplir ce puzzle si complexe et dont la fin viserait à réunir Justice, Paix et Prospérité dans la beauté d'un seul visage : la Vertu !

Allons-y sans scrupule et de part et d'autre, la violence en sera d'autant plus légitime et engagée sur la voie des Enfers ou d'un rêve impossible, car trop bercé dans la peur, la haine et la laideur ! » 

Cela fut le dernier soliloque d'un vieux pacifiste usé dont la foi, tirée malgré lui par les chevaux de l'absurde vers le plus désespéré nihilisme, l'aurait rendu quelque peu cynique à l'égard de la "vie en société". C'est dans ce grand bistrot malsain où l'on ressert toujours à voir ce qu'il a déjà trop vu qu'on le rencontre parfois sans jamais porter peine ou plaisir à ce qu'il baragouine avec plein de bon sens. Il ne récolterait, paraît-il, que ce qu'il sème et l'on dit de lui qu'il sème l'ennui, le rêve illusoire et la poudre à endormir la lutte. Peu s'accordent le temps d'accueillir ce qui dans sa voix peut vraiment pousser mais l'indifférence et le mépris lui rendent la monnaie d'une pièce qui ne semble valoir qu'un échec théâtral... Soit. Il peut bien finir par tomber red mort, rentrer tout bleu chez lui en se cognant partout ou choisir de se libérer de ce flot d'alcool fort et vicieux, qu'importe ! Ce fut du moins l'enseignement qu'il a tiré le jour où le Ciel, au-dessus de son lit, est venu se pencher pour souffler cette vérité désillusoire : 

« Votre ennemi est le Temps : l'universel dégradant et le plus redoutable influent des corps, des actions, des choses et des rapports. Il peut vous dissuader d'agir pour certaines causes ou vous contraindre à le faire mal dans l'urgence, et vous laisser impuissants face à la cruauté de se dire qu'il vous incite à subir ou profiter de la vie bien plus qu'il vous invite à œuvrer pour la rendre meilleure... » 

Et l'histoire, sans parler pour autant à tous ceux qui de fait, d'un chapitre à un autre, ne la sauraient pouvoir se répéter, suit son cours sous le regard sage et méfiant de ce vieux pacifiste lassé de voir pour oublier, pour s'oublier...

mardi 4 avril 2017

~~~~~ || Vîrus x Jehan-Rictus || ~~~~~ ~ || LES SOLILOQUES DU PAUVRE || ~

Bonsoir ! Je reviens par ici vous faire découvrir une oeuvre, à la fois musicale (Rap) et littéraire (Poésie), que j'ai très à cœur de vous présenter ci-dessous. En espérant vous donner goût à ce projet (et aux artistes qu'il implique) ! La chronique est aussi disponible sur le site pour qui j'ai eu l'honneur et la joie de l'écrire : Chronique Vîrus/Jehan-Rictus : Les Soliloques du Pauvre (Culturopoing)
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« Oh, crâce ! », ou quand la Poésie, bouteille aux lèvres et à la main, se promène ivre d’amertume, en habits sales et abîmés, du beau Montmartre des rêveurs aux cabarets, dîners mondains, d’un Paris gris couleur bitume… À quoi bon diable aller ainsi ? Pour obtenir quelque faveur ? Ou susciter quelque ferveur ? Non… Résister par-dessus tout ! « J’ai bu l’eau d’vie amère et noir’ puisée aux bords des quais d’la Seine, j’vomis la haine et la souffrance en vers brisés qui sans éclats, contre les murs inertes et froids de ma pauv’ France, ont des maux durs à fair’ sonner ! » Ainsi va donc la poésie de celui qui fut face aux vents la voix de tous les sans-abri : Jehan-Rictus le résistant (1867-1933), dans ses Soliloques du Pauvre, une œuvre encore dans l’air du temps.

I - D'UN RICTUS PARIGOLO...
Les Soliloques du Pauvre, écrits dans un argot parisien et publiés à partir de 1897, se présentent à la façon d’un bouquet de poèmes épineux et flétris (mais non moins odorants que les rejets à l’égout des disgrâces de la « Belle Époque ») dont l’auteur, ayant eu lui-même à en découdre avec la vie (et la précarité), les a comme arrachés à celle d’un pauvre errant de toujours, souffre-douleur de la société moderne, en lui donnant une voix digne au sein de chacun d‘eux. En effet, si l’objectif du poète était de « faire enfin dire quelque chose à Quelqu’Un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours », on peut surtout l’honorer d’avoir su de sa plume investir ce personnage avec une justesse et une portée sans pareilles. Il a su cueillir à maturité les maux qu’un tel individu doit endurer dans l’urbain enclos d’une vie merdoyante où celui-là s’enfonce au gré des années de misherbe… Et son œuvre, bien que bousculante et sans grâce aux yeux de certains, eût quand même un franc succès ! Ainsi, comme un grimaçant bouquet de poèmes qui, du bras -jamais rompu- du sans-abrisme et d’une France à l’autre, s’est tendu jusqu’à la nôtre avec l’urgence d’être adressé, Les Soliloques du Pauvre restent encore et toujours une œuvre à caractère intemporel. Mais s’il est au fond bien malheureux qu’elle continue aujourd’hui de l’être, il est cependant fort bienvenue -et probablement plus que jamais !- d’accueillir avec enthousiasme un projet rapoétique faisant hommage de façon plus qu’honorable à l’auteur de ces Soliloques, et l’on va donc à présent voir qui se cachent derrière un tel effort et comment on peut vous présenter ce dernier.

II - ... À UN VÎRUS NORMANDÉMIQUE
Après trois épisodieux méfaits à l’impact assuré dont deux sombres et terrassants EPs (Faire-Part en 2013, Huis-Clos en 2015), l’affaire Vîrus continue à faire parler d’elle au sein de la raposphère (au moins dans sa partie francophone) et à toucher d’autres sphères au sein desquelles on peut déjà craindre, ici ou là, qu’une attention particulière et légitime à son endroit soit suscitée. « Doit-on s’inquiéter de ce Vîrus à l’heure où le Rap et la Poésie se voient porter sans aucun doute un des projets les plus symbiotiques de leur histoire d’amour francophone ? », pourrait-t-on lire dans les pages Culture d‘un journal de Santé Publique… À la lumière de nombreux rapports épidémiologiques ayant fait l’objet de consultations attentives au fil du temps, on a voulu retracer pour vous le parcours de ce Vîrus avant de tirer au clair la question de sa gravité et de l’impact auquel il faut s’attendre, aujourd’hui.

1) SON PARCOURS
Issu d’un laboratoire isolé du monde extérieur dans un coin de Normandie, Vîrus est l’expérience Rap d’un chercheur de pointe en verbalistique étonnamment doué d’un sens aigu du jeu de langue au service d’un propos taillé comme un costard, noir et de ceux dont on se pare en vue d’assister à quelques enterrements. Dans cette expérience, entamée au début des années 2000, il est rejoint par le DJ/producteur Schlas en 2005 avec qui il met au point sa première solution virale, un EP intitulé Tellement d’choses, déjà relativement prometteur. Quelques années plus tard, assisté d’un autre collaborantin au beatmaking, il sort d’abord Le Choix dans la Date en 2011, un album exutoire et cru aux odeurs de vif (en tout cas bien plus que de mort), avant de prendre un tournant plus introspectif, ambiant et résolument plus sombre avec lui. C’est donc en compagnie du dénommé Banane, affairé aux manipulations instrumentales avec singularité, style et maîtrise, que les deux EPs Faire-Part (2013) et Huis-Clos (2015) voient le jour et nous plongent, au fil d’inlassables écoutes, au cœur d’infinies ténèbres. Mais un autre projet vint se profiler à l’horizon pendant qu’on se confortait dans ce terrible enfer qu’on ne pouvait savoir pire… Et pourtant !

2) LE PROJET VÎRUS/RICTUS
Un beau jour, notre expert en verbalistique eût l’honneur de rencontrer la poésie de Jehan-Rictus qui le frappa, comme une décharge de gros calibre, d’un beau coup de poudre au cœur. Dès lors, d’un regard tourné vers son sang littéraire, il se découvrit des airs de famille avec le poète de par ce flow noir, âpre et chargé d’agents infectieux, propre à percutanner le corps social du beau pays de Molière. Et, dans le feu de cette commune noirceur, qu’il vit comme une (noire) sœur de sang, il songea fort à conduire son rap au cœur-même de la sphère Poésie, mais non comme une bête hostile entrerait dans un beau palais. Non, plutôt comme on irait traîner un père en bon (pa)rang d’honneur dans quelque crasseux plume-art où il s’ébattrait, d’un parfait accord et sans jamais forcer l’étreinte, avec cette poésie à la beauté pouilleuse et crue fleurant bon la grâce populaire. Une grâce à l’image d’une digne mère en l’espoir de qui Les Soliloques du Pauvre ont su revêtir la forme d’une bonne et loyale offense à la Poésie, cette lâche ayant selon Jehan-Rictus un peu trop souvent osé se montrer charmeuse et prude au front des malheurs. Mais finissons maintenant par entrer dans le vif du sujet : comment vous présenter le fruit de cette belle rencontre ?

Le projet Vîrus/Rictus consiste donc en cette sombre union rapoétique au flow sans pression mais plutôt dépressif, sanguin mais pauvre en vitamines (D, surtout), au cœur sincère, juste et courageux mais lourd et meurtri d’un poids social écrasant, et battant son (trop) plein de peine en des rythmes et des ambiances qui ne sont vraiment pas à la fête. Alors, on se laisse aller d’un vers à l’autre, avec un goût amer, au flow sans soleil du Pauvre de Rictus, honorablement servi par Vîrus et Jean-Claude Dreyfus, qu’on salue d’ailleurs pour sa participation remarquable à ce projet. Enfin, ça devient plus fort que soi (ou peut-être, au fond, pas encore assez…) : on n’est jamais repu de ces huit titres -litres ?-  d‘album, comme autant de bouteilles à tomber ! Présentée comme un livre-disque illustré par La Rouille (un artiste à suivre !), Vîrus/Rictus – Les Soliloques du Pauvre est une œuvre à la fois musicale (Rap) et littéraire (Poésie) aussi bien dans le fond que dans la forme, et on vous la recommande absolument (surtout si vous craignez les comas idylliques !). Ivre d’amertume, « on boit l’eau d’vie amère et noir’ puisée aux bords des quais d’la Seine, vomit la haine et la souffrance en vers brisés qui sans éclats, contre les murs inertes et froids de not’ pauv’ France, ont des maux durs à fair’ sonner ! Oh, crâce ! »

mercredi 23 novembre 2016

Retour d'un long sommeil...

Bonsoir à vous,

Je viens annoncer, après trop de mois passés sans avoir pris la plume à des fins poétiques, la reprise de mes activités littéraires. Ainsi, depuis deux semaines environ, je travaille sur deux nouveaux poèmes qui seront peut-être inclus, parmi d'autres écrits, dans un prochain recueil, et j'ai terminé l'un d'entre eux la nuit dernière. 

Il s'agit, pour sa part, d'un poème engagé (mais riche en images) de 48 vers, en alexandrin et rimes croisées, sur la polémique ayant impliqué récemment l'artiste Damien Saez et, par extension (bien que ce ne soit qu'en abord), sur le libéralisme actuel. Je l'ai intitulé Le Fragment d'Or (extrait ci-dessous).

L'autre poème, quant à lui, est en hexasyllabe et consiste en une critique de certains aspects d'un système où la liberté n'est qu'illusion. J'y fais tout du long une métaphore filée du milieu routier. Il est toujours en cours d'écriture et je vais donc à présent pouvoir le poursuivre (extrait ci-dessous).

Pour ce qui est de mes deux grands projets poétiques, à savoir deux colossaux poèmes en cours depuis longtemps, j'en reprendrai petit à petit l'écriture au fil du temps, au gré de ma volonté. En détails, celui traitant d'un voyage introspectif compte environ 300 vers (ou plus) à l'heure actuelle et j'estime être à mi-chemin du point final ; et celui traitant du Progrès compte environ 250 vers et je pense arriver à son bout dans une centaine d'autres vers. J'espère avoir la motivation qu'il me faut !

En attendant d'autres news, je vous dis, chers lecteurs, à bientôt.
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Extrait du poème Le Fragment d'Or :
L’artiste en lutte qui, jusqu'au tréfond de soi, 
A toujours su rester fidèle à des principes, 
Bien qu'il se fût, à quelque écueil, heurté parfois
Et que d'aucuns l'aient pris, peut-être à tort, en grippe,
Brille à nouveau pour dire à ce monde poubelle
Qui s'auto-alimente et se pollue lui-même
Que leur libéralisme ô combien culturel,
Pyramide sans sol, est un piètre système.
Et nul n’a de contrôle (hormis tous les censeurs...),
Même pas cet artiste à l’égard de son œuvre,
Sur ce qui, de la cime aux vastes profondeurs,
Se déploie librement par des tas de manœuvres.

Extrait de l'autre poème (en cours) :
Comme des véhicules
À moteur organique,
On avance, on recule
Et on prend des virages,
Parmi d’autres qui lancent
Eux aussi sur ces voies
Déjà tracées d’avance
Leurs carcasses roulantes.

Ils s’opposent en chauffards
À nos roues alignées
Le long de ces trottoirs,
Des barrières et des traits
Qui s’imposent à chacun
Pour pouvoir se conduire
Comme on soumet quelqu'un
Aux diktats d’un empire.