mercredi 17 mai 2017

Le respect : entre tolérance et liberté

Le respect, c'est le point d'équilibre essentiel entre tolérance et liberté ; visons-le, nos voix sont des armes, levons-les en canon, allumons la mèche et frappons là où il doit être un brasier contre l'effroi plutôt qu'un gaz gardé trop sous pression, confiné dans son armure métallique aux fronts de quoi les dangers ne sont jamais loin. En ce jour dédié à la lutte contre l'homophobie, j'appelle à soutenir les victimes d'oppression systémique de toutes sortes et leurs proches en peine, de ceux de la tuerie d'Orlando (USA) à ceux de Tchétchénie, ainsi que ceux de partout ailleurs, actuels ou dans la mémoire du temps. C'est dire à quel point des boîtes de nuit aux camps de concentration, il n'y a qu'un pas de danse à faire, et surtout à condamner, à ne jamais nous permettre, à ne jamais suivre, à ne jamais soutenir. 

Le respect, c'est cet art de danser, de balancer comme il faut, entre tolérance et liberté, de se tenir les uns les autres à distance ou proximité, là où les pistes n'ont de fin que celle de ne jamais se fondre au noir, de ne jamais céder du tout d'ailleurs, ni aux appels des obscurs silences ni à ceux des bruits tapageurs, qui troublent, truquent, trompent, trahissent, le mouvement de ce grand train-train sociétal. En provenance d'un idéal de paix, ce dernier ne tient par conséquent qu'au respect, seul objet qui puisse le guider sur les rails d'un vertueux trajet vers ce qui sera sa station, perpétuelle et rêvée, dans l'harmonie d'un gracieux ballet. Mais j'ai bien peur qu'il faille aussi bien, voire plus qu'être optimiste en réalité, craindre que ce grand train-train sociétal se destine au contraire au chaos d'une danse macabre... Veillons !

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